VICTOR HUGO (1802-1885) résume à lui seul le XIXe siècle.
C’est un homme ordinaire : fils, mari, père et grand père avec des moments de bonheur mais aussi des tragédies et des petitesses que les adversaires aiment souligner.
Plus exceptionnel est l’écrivain engagé. Dès les années 1830 il entreprend un combat pour la liberté et plus spécialement un combat en faveur des opprimés.
C’est ce point qui gêne les bien-pensants qui ont lu la préface des « Misérables » : « tant qu’il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles ».
Hugo laisse une œuvre immense par la quantité, par la qualité mais aussi par le rayonnement.
Le roman « Les Misérables » a fait le tour du monde.
En 1837, Victor Hugo se promène sous les grands arbres des remparts de Montreuil sur Mer. Il écrit ainsi à sa femme Adèle, tout en étant au bras d’une certaine Juliette Drouet :
« Montreuil sur mer serait mieux nommée Montreuil sur plaine; des remparts, on a une vue admirable de coteaux et de prairies, car la ville est haut située».
Quelques années plus tard, c’est dans cette cité qu’il situe l’essentiel de la première partie des Misérables. Montreuil est la ville natale de Fantine, la ville dont Jean Valjean devient maire sous le nom de Monsieur Madeleine.
C’est ici que s’ouvre le combat entre le bien et le mal, la fameuse « tempête sous un crâne », le voyage terrifiant dans les profondeurs de la conscience du héros. C’est ici que se noue l’action du roman.